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IN THE NIGHT GARDEN

Arash Hanaei

Commissariat Sergio Alvarez

 


Exposition du 5 au 21 septembre 2024 

Vernissage jeudi 5 septembre 2024

Dossier de presse

Arash Hanaei est né en 1978 à Téhéran (Iran).

Il vit et travaille à Paris. Après des études de photographie à l'université Azad de Téhéran, Arash Hanaei développe une pratique qui associe différents médias et technologies numériques.

À partir de 2008, il réalise la série Capital, autopsie séquentielle de la ville de Téhéran, interrogeant les transformations de l'espace public dans l'après-guerre.

 

Depuis 2014, date de son installation à Paris, son travail a progressivement évolué, passant d'une pratique documentaire et photographique à une approche plus spéculative et intermédia. Fasciné par le langage universel de l'architecture et de l'urbanisme modernes, Arash Hanaei tente de reconstruire et de déconstruire cette universalité pour révéler des espaces indéchiffrables dans l'environnement bâti.

Dans sa récente série de "dessins numériques", Arash Hanaei explore l'impasse de l'architecture utopique en reproduisant les paysages des banlieues parisiennes des années 1960 à 1980, remettant en question les absences utopiques exprimées dans le post-urbanisme ; les scènes qu'il crée sont à la fois absorbantes, oniriques et solitaires.

Le travail d'Arash Hanaei a fait l'objet de nombreuses expositions personnelles comme celle au Goethe Institute de New York et à la Yassi Foundation de Téhéran. Il a également participé à des expositions collectives à la Collection Lambert et au Musée d'Art Moderne de Paris, au Zhi Museum de Chengdu en Chine, au MAXXI (Musée national d'art du 21e siècle) de Rome, au LACMA Museum de Los Angeles, à la Fondation CAB de Bruxelles.

Ses œuvres font partie des collections du Musée d'Art Moderne de Paris, du CNAP de Paris, de la Peter- Messers Collection de Berlin et du LACMA Museum de Los Angeles.

 

Lauréat du BMW Art Makers Prize en 2022, il a présenté la série Suburban Hauntology aux Rencontres d'Arles. Une partie de cette série est présentée dans l’exposition In the Night Garden. Basée sur le complexe architectural Les Étoiles d'Ivry-sur-Seine, conçu par les architectes Renée Gailhoustet et Jean Renaudie, l'exposition nous invite à repenser notre rapport à l'idée d'espaces utopiques et à l'écosystème périphérique des banlieues qui les accueillent, en les immergeant dans l'univers virtuel du métavers et de la réalité augmentée.

 

«Arash a exploré non seulement l'architecture de la banlieue, mais aussi la texture même du paysage urbain. Est-ce l'œil neuf du nouvel arrivant ? Il a scanné le tissu même de la construction urbaine, décortiquant les bâtiments de leurs anecdotes et incidents pour en extraire les formes. L'enchevêtrement graphique et linéaire des angles vifs prolifère en une jungle urbaine collée sur les murs mêmes de l'espace [...] Ces vignettes du paysage urbain ont été dépouillées de toute interférence ou présence documentaire. Ce sont les os visuels nus de la banlieue. Elles intègrent dans leur surface temporaire en papier les arêtes et les lignes brisées des murs. D'ici peu, elles s'effaceront, s'useront et disparaîtront lorsque le bâtiment lui-même sera rasé.

[Ces images] se présentent comme des images purement numériques, mais leur processus est très trompeur. Contrairement à notre intuition première, l'artiste n'a pas construit des images par addition de pixels assistée par ordinateur. Ces images sont en fait le résultat d'un processus d'attrition minutieux. L'artiste a obtenu cette texture numérique à partir de photographies authentiques de la ville dont il a minutieusement retiré toutes les vibrations de la vie, les détails et les infimes imperfections du réel. Le photographe devenu chirurgien cosmétique a gommé les imperfections du réel pour atteindre l'idéal lisse de l'ère numérique [...] Il n'y a bien sûr pas une seule silhouette dans l'immeuble d'habitation. Et pas un brin d'herbe sur le terrain de football d'en face. En cette nuit d'été festive, ces célébrations ont atteint une douce perfection numérique. Elles soulignent le vide de nos vies de plus en plus numériques, faites de commandes en ligne et de divertissements informatisés. Des vies dépourvues d'interactions en face à face. Les banlieues ont été nettoyées de toute aspérité - et de tout être humain. Ils ont été transformés en décors à télécharger”.

Alexandre Colliex

Directeur de Manifesto Expo

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